Communiqué du 27 juin 2011

 

Stéphane Lhomme demande des excuses
au Monde pour avoir affirmé dans son édito
que le nucléaire est une énergie PROPRE




Dans l'éditorial de son édition datée du 28 juin 2011, le quotidien Le Monde affirme tranquillement que le nucléaire est "une énergie propre". Il s'agit là d'une faute majeure, d'une provocation, et même d'une insulte jetée à la face des lecteurs, des Terriens en général et des Japonais en particulier, en pleine catastrophe de Fukushima.

Il ne faut pas oublier non plus les populations et les territoires contaminés par différents accidents nucléaires, dont les plus graves sont ceux de Kyshtym (URSS) et Winscale (GB) en 1957, de Tchernobyl (Ukraine) en 1986, et bien sûr de Fukushima en 2011.

Par ailleurs, décréter que le nucléaire est une "énergie propre" est aussi une véritable entreprise de négationnisme vis à vis des graves pollutions causées par les mines d'uranium, par les installations nucléaires en général (qui rejettent des produits radioactifs même en fonctionnement "ordinaire", c'est à dire hors de toute situation accidentelle), par les centrales nucléaires qui rejettent dans les rivières d'immenses quantités de produits chimiques (zinc, cuivre, chlorures, morpholine, chlore, sodium, phosphore, etc).

Sans oublier la production de déchets radioactifs terriblement polluants et qui vont rester dangereux pendant des millions d'années, de même que les installations définitivement arrêtées qui restent en l'état pendant des décennies, attendant un démantèlement qui ne viendra peut-être jamais tant les industriels de l'atome, après avoir encaissé les profits de la vente d'électricité, rechignent à dépenser l'argent nécessaire pour s'occuper de leurs vieilles centrales.

La faute du Monde est d'autant plus grave qu'elle a été commise dans un éditorial, qui plus est non signé ce qui signifie qu'il engage toute la rédaction. Il est impératif que le Monde rectifie au plus vite cette erreur et présente ses plus plates excuses, sous peine de devenir le lieu et l'objet de prochaines manifestations de citoyens légitimement en colère.


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