EELV : Stéphane Lhomme, candidat aux primaires "contre Nicolas Hulot"

Agence France Presse (AFP) - 08 avril 2011 - BORDEAUX - Le président de l'Observatoire du nucléaire, le Bordelais Stéphane Lhomme, a annoncé vendredi sa candidature aux primaires d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) pour la présidentielle de 2012, décision prise "contre Nicolas Hulot" qui "n'a rien d'un écologiste", a-t-il dit à l'AFP.

Le militant antinucléaire conteste à "l'animateur de télévision parrainé par EDF et l'Oréal" de vouloir "faire main basse sur l'écologie politique".

"La seule légitimité de M. Hulot pour représenter l'écologie politique se résume principalement en une très forte notoriété", a-t-il estimé, demandant dans un courrier à la secrétaire nationale d'EELV, Cécile Duflot, de lui "faire connaître dès que possible les modalités pratiques et administratives de participation à la primaire".

"Il est vrai que je ne suis pas adhérent d'EELV mais, chacun le sait, M. Hulot non plus (...) Ce qui est possible pour M. Hulot doit nécessairement l'être pour quelqu'un d'autre", ajoute-t-il dans son courrier.

Ancien porte-parole du réseau Sortir du nucléaire de 2000 à 2010, M. Lhomme reproche à Nicolas Hulot de n'avoir "jamais rien fait contre le nucléaire" et de "surfer sur l'effet Fukushima".

M. Lhomme reproche également à l'animateur de télévision et président de la Fondation Nicolas Hulot d'avoir "déroulé le tapis vert à Nicolas Sarkozy et l'avoir fait passer pour un écolo" lors du Grenelle de l'environnement, "une idée lumineuse de Nicolas Hulot".

Présentant M. Hulot comme "le candidat des multinationales", Stéphane Lhomme estime que s'il "était désigné ce serait la pire des humiliations pour tous les écologistes". M. Lhomme veut, lui, proposer "une écologie offensive contre les multinationales pollueuses et pour une véritable politique sociale".

Parmis ses "quelques propositions phares", il avance: pas d'accord avec le PS si leur candidat est le pro-nucléaire DSK, sortie du nucléaire en moins de 10 ans, arrêt immédiat des ventes d'armes, taxes massives sur les profits des banques et des pétroliers, réhabilitation des services publics.


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